Importante vague de coupures de postes chez TVA
Groupe TVA a annoncé mercredi une nouvelle vague de suppressions de postes, cette fois touchant 87 employés du secteur de la télédiffusion. Ces coupes surviennent alors que la santé financière du groupe continue de se détériorer.
Depuis janvier 2022, TVA a cumulé plus de 93 millions de dollars en pertes nettes.
Un chiffre inquiétant pour un réseau qui fut longtemps la locomotive du divertissement télévisuel au Québec.
L'entreprise justifie ces compressions par la chute des revenus publicitaires et l'absence de soutien concret des gouvernements pour aider la télévision privée à traverser cette période de turbulence.
Des pertes lourdes pour le secteur de la télédiffusion avec l'annonce des nouvelles coupures chez TVA
Les postes supprimés concernent surtout des employés liés aux opérations techniques de diffusion. Montréal, Trois-Rivières, Sherbrooke, Saguenay et Rimouski figurent parmi les régions directement touchées.
Cette annonce s'ajoute à une série de restructurations qui secouent le groupe depuis deux ans.
En mai dernier, une trentaine de postes avaient déjà été éliminés dans le secteur télévision et les équipes de production.
Depuis 2023, près de 800 emplois ont disparu chez Groupe TVA. Une saignée qui illustre à quel point la crise des médias québécois atteint désormais un point critique.
L'entreprise estime que les mesures actuelles du gouvernement sont insuffisantes pour soutenir l'industrie télévisuelle privée.
Dans le dernier budget fédéral, aucun crédit d'impôt ni programme ciblé n'a été ajouté pour aider les diffuseurs à compenser leurs pertes publicitaires.
Le marché publicitaire, déjà en mutation depuis l'essor des plateformes numériques, continue de s'effondrer.
Les revenus migrent vers les géants du web, tandis que les télédiffuseurs traditionnels doivent absorber les coûts fixes d'une production locale exigeante.
À travers ces décisions difficiles, TVA dit vouloir préserver sa capacité à produire du contenu québécois, tout en maintenant un niveau minimal d'opérations régionales.
Mais plusieurs observateurs estiment que la chaîne pourrait être forcée d'envisager d'autres coupures si la situation ne s'améliore pas.
Pour les employés touchés, la nouvelle tombe comme un coup dur, particulièrement à l'approche des Fêtes.
Le moral est bas dans plusieurs salles de nouvelles régionales, déjà fragilisées par les compressions précédentes.
Groupe TVA promet de poursuivre ses discussions avec les syndicats pour minimiser les impacts sur ses équipes, mais la réalité demeure brutale : la télévision québécoise privée vit l'un des moments les plus sombres de son histoire.
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