Un garagiste de Lachine déjà condamné continue de vendre de fausses autos sur Marketplace

Gallang Duplex Fonowa, propriétaire du garage Laf-Auto, est accusé de vendre des véhicules qu'il ne possède pas, en utilisant de faux documents et des numéros d'identification falsifiés.

L'homme, déjà condamné à plusieurs reprises depuis 2022, a soutiré 2875 $ à un étudiant montréalais en août dernier pour une Audi Q5 2010 qui n'existait pas.

Les transactions ont été faites par virement Interac avant que le vendeur ne disparaisse complètement, laissant sa victime sans voiture ni remboursement.

Fonowa publie toujours des annonces de véhicules sur son compte personnel. Son profil affiche même un Toyota Sienna 2006 à 2800 $, toujours en ligne depuis 25 semaines.

Malgré de multiples signalements à la police et au Centre antifraude du Canada, il poursuit ses activités sans être inquiété pour l'instant.

Le stratagème de Fonowa n'a rien de nouveau. En 2022, la Cour du Québec l'avait déjà condamné pour avoir vendu un camion Ford Econoline qu'il ne possédait pas.

Depuis, il cumule six jugements pour fraude automobile et loyers impayés, totalisant plus de 40 000 $.

Entre 2023 et 2025, il a aussi été visé par quatre décisions du Tribunal administratif du logement et une condamnation de la Cour supérieure pour plus de 25 000 $ en loyers commerciaux impayés liés à son garage.

Malgré tout, il continue d'exploiter son commerce situé au 180, rue Victoria, à Lachine.

Le stratagème reste le même : attirer les acheteurs avec des prix alléchants, modifier les rendez-vous à la dernière minute et encaisser plusieurs virements avant de disparaître.

Les fausses procurations et numéros d'identification de véhicules sont souvent utilisés pour rendre la transaction crédible.

Les experts en cybersécurité et le SPVM recommandent de toujours vérifier le numéro d'identification du véhicule (NIV) auprès de la SAAQ avant d'effectuer un paiement.

Les rencontres devraient avoir lieu à l'adresse figurant sur le certificat d'immatriculation, jamais dans un stationnement ou un lieu public.

Le Centre antifraude du Canada rappelle que chaque signalement compte. Même si les fonds ne sont pas récupérés, ces plaintes permettent de documenter les schémas utilisés par les fraudeurs et d'éviter de nouvelles victimes.

Cette histoire illustre la vulnérabilité croissante des plateformes de revente entre particuliers.

Le manque de vérification des vendeurs sur les réseaux sociaux comme Facebook Marketplace rend ces arnaques particulièrement efficaces et difficiles à contrer.