Un grand bâtisseur du Québec est décédé
Le Québec dit adieu à une figure marquante de son paysage économique. Alban D'Amours, ancien président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, est décédé à l'âge de 85 ans, entouré de sa famille.
Son départ marque la fin d'une époque pour le monde coopératif québécois.
Économiste de formation, il a consacré sa vie à promouvoir la solidarité, l'innovation et la responsabilité sociale au sein du système financier.
Diplômé en économie de l'Université Laval en 1965, il a poursuivi ses études doctorales à l'Université du Minnesota, où il s'est spécialisé en finances publiques et en économétrie.
Dès ses débuts comme professeur à l'Université de Sherbrooke, il a compris l'importance du modèle coopératif dans le développement du Québec.
Un pilier du Mouvement Desjardins et du coopératisme québécois
Après un passage remarqué dans la fonction publique québécoise, où il a occupé plusieurs postes stratégiques au ministère du Revenu et à l'Énergie, Alban D'Amours rejoint le Mouvement Desjardins en 1988.
Sa rigueur, son sens du collectif et sa vision du développement durable lui permettront d'en gravir rapidement les échelons.
En 2000, il accède à la présidence du groupe et amorce une transformation majeure de l'organisation.
Sous sa direction, Desjardins devient l'une des institutions financières les plus solides et les plus respectées du pays.
Il réussit à moderniser ses structures sans jamais trahir son identité coopérative.
Alban D'Amours laisse derrière lui un héritage profondément ancré dans les valeurs humaines.
Philanthrope, il a contribué à de nombreuses initiatives sociales et éducatives, notamment au sein de sa communauté et dans le milieu universitaire.
Il a également été un ardent défenseur de la place des femmes dans la société, convaincu que l'égalité et la diversité étaient essentielles au progrès collectif.
Sa vision du Québec reposait sur la coopération et la solidarité, valeurs qu'il a incarnées tout au long de sa carrière.
Sa fille, Sophie D'Amours, rectrice de l'Université Laval, a rendu hommage à un père présent, bienveillant et inspirant.
La province perd un homme d'influence, mais surtout un bâtisseur dont la contribution continuera de se faire sentir dans l'économie et dans le coeur des Québécois.
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