« Nous n'étions même pas encore sortis des écoles de théâtre que Claude savaient déjà qui nous étions, ils s'intéressaient déjà à nous, à ceux qui ont choisi, comme lui, le théâtre. Il y voyait déjà une affiliation, une amitié, un clan, une famille. Claude accueillait tout le monde qui aime le théâtre, il nous a tous et toutes donné confiance, il nous a motivés et inspirés.
Nous avons tous rêvé d'être dirigés par Claude, j'en rêve encore. À tous ceux qui ont eu cette chance, je vous envie. Mais même sans l'expérience ultime, je considère profiter du lègue de Claude partout dans mon métier.
Dans la considération de mon agente Karine Lapierre pour la place essentielle du théâtre dans la pratique de ses artistes, l'inoubliable Rouge Gueule d'Étienne Lepage, le tableau final d'Abraham Lincoln, la fois où il m'a dit dans l'oreille qu'il prenait toujours plaisir à me regarder sur scène.
Sa mort me rappelle que nous sommes en vie et qu'il faut le plus possible nous embrasser et chérir notre art comme il savait si bien le faire. Sa mort me donne le goût d'aimer encore plus le théâtre, de le prioriser. Sa mort me dit qu'il a eu raison, qu'en misant sur le théâtre, il aura eu la famille, l'art, la création, le voyage, les amitiés, la peur, l'extase.
Son coeur était plein et il nous l'ouvrait encore. Nous avons été chanceux de l'avoir. Grâce à lui, nous avons éclos et nous avons été nourris. Grâce à lui, le théâtre québécois regorge de fierté, de grandeur, de valeur, de talents, de fulgurances, d'immortalités et d'amour. Merci Claude. 🤍🕊️❤️ »