L'actrice Pascale Montpetit brise le silence et elle dévoile des détails troublants sur son passé

« Je l'ai écrit d'un seul jet, comme pour m'en débarrasser », confie-t-elle avec franchise.

Connue pour sa discrétion et sa nature réservée, Montpetit surprend par la force et la sincérité de ce projet littéraire, où elle aborde sans détour des thèmes aussi lourds que l'inceste et la boulimie.

Malgré la gravité du sujet, la comédienne a su y insuffler un ton unique.

Dotée d'un grand sens de l'humour et d'une autodérision salvatrice, elle raconte les blessures de l'enfance avec une humanité rare, parfois même avec une touche de légèreté. Le résultat : un récit brut, poétique et d'une honnêteté désarmante.

« Ce n'est pas un livre sur la victime, mais sur la survivante », a-t-elle résumé lors d'une récente entrevue.

À travers son écriture, Montpetit espère non seulement libérer sa propre parole, mais aussi encourager d'autres personnes à briser le silence sur les violences qu'elles ont subies.

Son roman, publié cet automne, témoigne d'une renaissance artistique et personnelle.

Elle y dévoile une plume sensible, à la fois lucide et audacieuse, qui rappelle à quel point la fiction peut devenir un exutoire puissant.

Le bézoard, mot désignant une pierre que l'on croyait autrefois capable de neutraliser les poisons, devient ici une métaphore poignante : celle d'une femme qui transforme le poison du passé en matière de guérison.

L'actrice, qu'on a vue briller au théâtre comme à la télévision, signe un premier roman à la fois intime et universel.

Elle y explore la reconstruction, la honte, le corps et la résilience avec une intensité rare, mais sans pathos.

Pour Pascale Montpetit, écrire Le bézoard, c'était avant tout une façon de reprendre le contrôle de son histoire, de la raconter à sa manière, avec courage et vérité.