Prélèvement d'organes interrompu par un patient vivant
Crédit photo: Radio-Canada
Un scandale médical mêlant don d'organes, consentement et dossiers manipulés fait trembler le système de transplantation aux États-Unis.
Une affaire explosive touche le réseau d'organes du New Jersey et met en lumière de graves manquements dans un réseau jugé « alarmant ».
La commission de la Chambre des représentants américaine examine les pratiques de l'organisation du New Jersey après des accusations d'absence de consentement explicite, de fichiers retravaillés et d'attribution de greffons hors liste d'attente.
Une enquête d'une extrême gravité.
Éthique et don d'organes : la controverse autour du NJ Sharing Network
Les allégations les plus terrifiantes concernent un patient de Camden, initialement déclaré mort, qui se serait réveillé au début du prélèvement d'organes.
L'équipe aurait été encouragée à poursuivre malgré les signes de vie apparents. Ce cas remet en question les critères de mort et la supervision des prélèvements.
En plus, les élus mettent en cause des pressions envers des familles pour autoriser des dons, la destruction de centaines d'organes pour maintenir de bons indicateurs fédéraux, ainsi que des greffons attribués en contournant l'ordre officiel - autant de pratiques qui sapent la confiance du public.
Cette enquête s'inscrit dans un contexte plus large : des cas similaires dans d'autres États ont déjà conduit le ministère de la Santé à exiger des réformes pour redresser le système. Au Québec, ce type de révélation résonne comme un rappel : chaque don repose sur la confiance et le respect des règles.
L'enquête vise spécifiquement le réseau d'organes du New Jersey, coordonné par le « NJ Sharing Network ».
La lettre de la commission avance que malgré la reprise de conscience du patient, la direction aurait ordonné le prélèvement.
Parallèlement, d'autres dossiers dans plusieurs États révèlent que des patients jugés morts ont montré des signes de vie pendant ou avant l'opération.
Le procédé dit « donation après arrêt circulatoire » (DCD) est pointé du doigt : il permet le prélèvement après arrêt du coeur, mais sans que la mort cérébrale soit toujours formellement confirmée.
Les contrôles et protocoles s'avèrent parfois insuffisants pour garantir l'absence de conscience ou de réaction.
Face à ces révélations, les législateurs américains exigent des mesures immédiates : révision des protocoles, transparence renforcée, et potentiellement des sanctions pour les organismes fautifs.
Le don d'organes, pilier de la solidarité humaine, risque d'être fragilisé si la confiance s'érode. Pour le Québec, même si nos règles sont différentes, on ne peut se permettre de détourner les yeux : la solidarité repose sur l'éthique.
Le citoyen québécois qui s'inscrit comme donneur doit pouvoir dormir tranquille en sachant que sa générosité ne sera pas entachée par des pratiques douteuses à mille kilomètres.
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21 NOVEMBRE | 90 RÉPONSES Prélèvement d'organes interrompu par un patient vivant La controverse autour du NJ Sharing Network va-t-elle ébranler la confiance dans le don d'organes aux É.-U. ? |
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| Non, cas isolé | 45 | 50 % |
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