Je suis cette fille qui veut que les jeunes aillent bien. Qu'ils aient les outils nécessaires pour avancer, réussir.
Je fais partie de cette gang qui tient à voir la future génération s'épanouir en ayant le courage, le respect, la fougue pour réaliser leurs rêves les plus fous.
Je suis de celles qui vont dans les écoles secondaires pour leur parler, les encourager, leur donner mon savoir (petit soit-il) pour les motiver.
Pis là, je tombe sur un message privé d'une madame de 67 ans qui me dit :
« T'es vulgaire. Tu devrais retourner dans ton pays pis fermer ta gueule. »
Pis là, je vais sur sa page Facebook en me disant que c'est surement un faux compte.
Mais non, cette madame elle existe. Elle a des photos avec son mari, ses enfants, ses petits-enfants.
Elle s'épanouit au travers de ses voyages, ses passions, son travail.
Pis le soir, elle s'assoit devant son ordinateur pis elle m'insulte ravageusement.
Elle me dit que je devrais ne plus exister parce que moi, ce que je fais, ne lui plait pas.
Pis un jour, je vais aller à l'école de sa petite-fille pour expliquer que l'intimidation, dans toutes ses formes, en ligne ou en présentiel, c'est la chose à éviter. Que ça ne sert à rien, que ça fait mal à l'autre, que ça propage de la haine inutile.
Pis cette petite fille, elle va rentrer chez elle, pis elle va raconter à ses parents et à sa mamie qui elle a rencontré à l'école.
Pis ça va être là que cette madame va devoir se dire :
C'est tu les jeunes qu'on doit éduquer ou tous les gens qui ont accès aux réseaux sociaux ?
C'est tu les jeunes qui ont un problème ou les personnes d'un certain âge qui déversent leur haine accumulée au fil des années et qui, derrière leur clavier, ont la confiance de dire tout ce qu'elles pensent, en pensant qu'on ne lirait pas ce qu'elles ont écrit.
C'est tu vraiment la prochaine génération qui a besoin d'outils de savoir-vivre ou les adultes qui, eux, ont peut-être pas mis à jour leur coffre à outils ?
Bref.
Bonne journée xxx
P.S : Je le répète pour une dernière fois : Mon pays, c'est ici. Calice.
- Mariana Mazza